Feuillus CHOC

Feuillus CHOC
Le projet Feuillus CHOC, coordonné par FCBA, va permettre de travailler sur la valorisation des feuillus en construction par une approche holistique, collaborative et entrepreneuriale.

Contexte et enjeux

si la France exploite majoritairement sa ressource résineuse (74%), or celle-ci est minoritaire sur son territoire. En effet, la ressource française la plus abondante et la plus diversifiée est celle d’essences feuillues (67%).

Face aux évolutions de marché de ces 50 dernières années, les industriels et artisans français du feuillus ont toutefois repositionné leurs outils de production et pratiques vers des marchés hors construction moins soumis à cette compétitivité européenne. Au-delà de ces essences feuillues bien repositionnées en termes de marché, des essences feuillues dites secondaires restent présentes en volume et sans réel marché de bois d’œuvre faute d’une caractérisation des propriétés technologiques.

Dans un contexte de volonté de souveraineté et de décarbonation de l’économie, se pose alors la question : dans quelle mesure et sous quelles conditions la ressource feuillue pourrait-elle constituer un avantage compétitif français (métropolitain et d’outre-mer) en cohérence avec le développement des marchés « bois construction » et avec les marchés français actuels ?

Ce projet se fixe donc de caractériser cinq essences feuillues secondaires encore méconnues en France (charme, chêne rouge d’Amérique, chêne pubescent, érable sycomore, et robinier), d’identifier des voies d’optimisation des usages actuels de feuillus principaux (chênes sessile et pédonculé, châtaignier, hêtre, etc.), d’identifier les conditions réalistes à leur accès au marché de la construction, et d’en évaluer les conséquences induites aux marchés français existants.

Objectifs

Le projet Feuillus CHOC répond à différents objectifs techniques, économiques, et environnementaux :

  • Cartographier, quantifier et qualifier les ressources feuillues mobilisables sur les plans techniques, économiques et environnementaux.
  • Apporter des connaissances nouvelles sur les propriétés de ces feuillus pour permettre leur valorisation technique en « bois construction ».
  • Etudier le potentiel de ces essences feuillues à compléter les approvisionnements actuels, pouvant être impactés par le changement climatique.
  • Comprendre les maillons économiques et environnementaux de la chaîne de valorisation d’essences feuillues pour les utiliser en construction et optimiser la compétitivité des entreprises de la filière forêt-bois.
  • Diffuser largement les résultats de l’étude pour permettre aux acteurs économiques de s’en emparer, et fournir à la profession les arguments nécessaires démontrant les intérêts de la décarbonation du
    secteur de la construction.

Résultats attendus

Innovation

Spécification des domaines d’emploi pertinents des :

  • Essences feuillues secondaires à destination bois d’œuvre.
  • Procédés innovants (collage, conservation des grumes, classement des bois, etc.).
  • Produits innovants (bois THT en menuiserie mixte et revêtements, etc.).

Economique et social

  • Description des schémas de filière viables économiquement pour des couples produits/marchés.
  • Description des valeurs économiques et sociales des schémas de filière retenus.

Environnement

  • Description de solutions constructives feuillues se substituant aux produits importés et avantage en matière d’émissions de gaz à effet de serre.
  • Quantification de la fonction puits de carbone forestier des schémas de filière retenus.
  • Quantification de la fonction stockage de carbone des produits de construction des schémas de filière retenus.
  • Description des procédés à faible impact environnemental et réduisant les émissions de GES.

Application et valorisation

Les résultats du projet permettront aux parties prenantes de connaitre dans quelle mesure et sous quelles conditions la ressource feuillue secondaire pourrait constituer un avantage compétitif français (métropolitain et d’outre-mer) en cohérence avec le développement des marchés « bois construction » et avec les marchés français actuels.

Et en conséquence d’éclairer leur décision de mettre en œuvre des produits de construction en bois de feuillus secondaires et dynamiser la filière bois dans les territoires. Ces résultats pourront se traduire en outils d’optimisation, en modification normatives et en développement d’outils industriels.